vendredi 10 octobre 2008

Il ne faut pas être sectaire ...


J'ai des goûts prononcés pour la musique plutôt "indie" mais je regarde ce qu'il se passe ailleurs... En fouillant, j'ai retrouvé une review d'un concert de la madonne...

« Voilà mon récit (non exhaustif) de mes péripéties du 31 août. Depuis pas mal de temps je ne me couche pas avant minuit, plus exactement je suis dans mon lit mais je ne dors pas et je regarde des films ou je sors avec mes potes, donc je suis crevée  et  je n'ai pas grand chose à faire au boulot. S'ajoute à ma fatigue les séquelles de mon festival de la semaine dernière (Rock en Seine) et mes récentes blessures. Le tableau n'était donc pas tip top pour être en conditions optimales, d'autant plus que je ne suis pas une grande fan de Madonna, à la base je l'ai fait parce qu'un de mes grands amis est fan. Voilà enfin ma journée de boulot qui s'arrête, j'ai les jambes en coton mais je compte sur l'ingurgitation intensive de café (7 dans la journée) pour tenir le coup et ne pas gâcher "The" moment. J'arrive aux abords du POPB et là c'est assez démentiel, déjà que pour Placebo j'avais trouver ça long  et pour M.Manson aussi ... Mais là c'était carrément impressionnant, la queue, séparée en plusieurs tronçons, allait jusque dans les jardins flanqués entre la Seine et le palais Je suis déjà désespérée au vue de la queue, et mon cher mari est noyé dans la foule, mission numéro 1 le retrouver.  Bon je me glisse dans la queue. Et là je trouve le temps de plus en plus long, on attend on marche comme des boeufs parqués dans des grilles avec nos bergers les vigiles (toujours aussi aimables et drôles). Finalement quelques décennies plus tard (soit 30/40 minutes) on arrive au contrôle on pénètre dans la fosse. Bon je pensais qu'on serait vraiment plus loin on arrive et on se retrouve à 5/10 mètres en face de l'avancée de scène centrale. Une fois l'arrière train posé (eh oui les transhumances ça fatigue) je commence à observer mon prochain, et là je me retrouve aspirée dans une faille temporelle, je me retrouve dans un univers parallèle... Vous connaissez la cage aux folles ? Hé ben là c'était la fosse aux folles, je n'exagère pas juste à notre gauche siégeait le club des "copines" qui critiquait, sur un ton très enjoué, toutes les fautes de goûts vestimentaires particulièrement celles des femmes. Quand ça ne concernait pas le relooking, ça se trémoussait en beuglant "allez la hooolaaa quoi». Ca gloussait, au début je me sentais seule et je pensais que mon concert n'allait pas être si fameux que ça, mon cher mari me rassurait en me disant que j'allais obligatoirement entrer dedans. Puis viens un présentateur/chauffeur de salle qui crie au public que le trop fameux DJ choisi par Madonna arrive, un certain Franck Paris... D'Ibiza  !!!   Mon dieu c'est assez ridicule, je trémousse mes fesses tant bien que mal à côté de mes amis les folasses bavaroises qui eux sont totalement déchaînés et qui continuent de pousser des cris stridents en direction de leur idole  (qui n'est pas encore là mais ça ne change rien pour eux). Et ça papotte, les conversations sont plus profondes (pardonnez moi l'expression) les unes que les autres : "ah ouais Bercy c'est la plus grosse salle de France" "ouais mais après le stade, imagine Mado au stade l'angoisse on ne verrait rien" "touche à ton cul je prends les meilleures place (rire NDLR) ». Une petite heure de djying supportable, je finis par être prise au jeu,  fascinée par les fans de Madonna. Les lumières rallumées, les holas tant attendues commencent ! Quelques trémolos remarqués dans le public suscitent des cris accusateurs de mes "copines" et de moi-même en fait. Le temps passe, la madone se fait prier, ça trépigne ça crie et ça se déchaîne quand les lumières de Bercy s'éteignent une fois de plus mais cette fois ci pour LA star. En grande inculte que je suis, je ne sais pas que Madonna arrive, dans une boule a facette géante, sur l'allée centrale située à quelques mètres en face de nous. Me voilà émoustillée, elle commence bien par une chanson que je ne connais pas mais que je trouve très sympathique. Elle donne déjà le ton en cravachant l'air et en dominant ses danseurs (aflubés pour l'occasion de filets d'équitation), la cavalière émérite joue de son rapport de domination et campe une atmosphère assez électrique. Les fans y sont, aussi, pour quelque chose puisqu'ils dansent et scandent les chansons. Malheureusement, je ne connais que les plus connues de la belle blonde et je ne suis pas toujours dans le truc, alors j'observe les écrans avec une assiduité presque scolaire. Les chansons s'enchaînent. J'ai beaucoup aimé le Like A Virgin (situé en début de show) avec son cheval de manège chevauché on ne peut plus fougueusement. Les chansons du dernier album sont remuantes et j'ai adoré le Ray Of Light (grand classique). Mais elle se penche de façon outrancière sur les problèmes du Malawi (avec le défilé sur grand écran de photos "chocs" d'enfants faméliques), fait de la propagande pour la cabale (avec des danseurs tatoués et un chanteur israélien qui ne sert à rien) et critiquent les hommes politiques véreux de notre ère. A mon grand désespoir, le public qui boit les mots de leur idole applaudit à ses paroles démagos. Même si ça me gêne ça ne change rien à son show plus qu'appréciable au niveau de la scénographie : les danseurs sont parfaits (surtout Cloud l'asiatique qui est un régal pour les yeux) et elle est au top de sa forme. J'ai beaucoup aimé quand elle faisait chanté au public son "times goes by so slowly" et qu'elle le critique. Elle envoie toute son énergie et même les plus septiques (dont je faisais partie) sont convaincus. Bercy étant le théâtre d'un set enivrant. Je suis ravie de voir la madone, je savoure réellement, totalement convaincue puisque qu'emportée et dansante. La fin sur Hung Up est vraiment sympathique, mais je pensais pas que ça serait aussi fulgurant : applaudissements en décrescendo et lumières rallumées. On se hisse vers la sortie complètement liquides, le sourire aux lèvres et le rythme dans la peau. On veut faire nos groupies sans dépenser trop d'argent alors on opte pour des badges, lors du traditionnel passage au merchandising, les meugs kitsh nous passent sous les yeux. Je rentre chez moi avec Pyramid Song de Radiohead dans la tête. C'est finit, j'ai vécu une grande semaine de concerts et je ne veux pas que ça se finisse, la chute n'est pas marrante. Mais comme nous a demandé Madonna : "Have you confessed?", je ne sais pas si je me suis confessée mais j'ai bien profiter du dance floor. »

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