mardi 14 octobre 2008

Spanish tastes : loin de chez nous, les barrières tombent...

Passionnée de cinéma, de Woody Allen et Javier Bardem, j'ai été voir Vicky Cristina Barcelona pour voir s'il était aussi bien que tout le monde le prétendait...

Vendredi soir dernier, après une lutte contre le temps, me voilà devant le MK2 Odéon que j'affectionne tout particulièrement (pour la programmation et la géo-localisation). Seulement la queue est longue et nous doutons, aura-t-on des places ? Une fois dans la salle (ouf) petite attente avec les bandes annonces (le prochain Gondry - sur Tokyo - me séduit) et les lumières s'éteignent. Le synopsis : deux américaines passent l'été chez une parentes de l'une, Vicky (Rebecca Hall) en l'occurrence. L'été se passe et la fougueuse Cristina (Scarlett Johansson) tombe sous le charme d'un peintre au sang chaud (Javier Bardem) et le suit dans une petite ville. Surveillée par son amie, qui en dépit du bon sens à accepter de se joindre à eux (elle va se marier avec un américain carriériste qui compte s'installer avec maison, chien...), Cristina tombe malade à cause de l'alcool et son ulcère. Ce sera l'occasion rêvée pour laisser libre court aux fantasmes inavoués de Vicky qui, le temps d'une nuit, tombera aussi sous le charme de Juan Antonio. De retour à Barcelone, le temps passe et au fur et à mesure les liens entre le séducteur et la névrosée, Cristina, se resserrent et ils forment un couple. Ombre au tableau, l'ex-femme hystérique qui défonce tout sur son passage : Maria Elena (Penelope Cruz). Se met en place un ménage à trois, Cristina devient l'élément clef qui permet le bonheur d'un couple à qui il manquait un "petit ingrédient" pour être heureux...

Mon avis sur le film est simple, je suis séduite par Bardem qui est un véritable caméléon entre ses rôles : psychopathe sans coeur pour les frères Cohen dans No Country For Old Men, mourant au coeur d'or et serein face à sa destiné dans le film d'Alejandro Amenabar : Mar Adentro... La force de cet acteur est incroyable, il est capable de tout jouer et dans le film d'Allen il nous séduit malgré un physique plutôt rustre. Quant aux deux sex-symbols : Penelope (hégérie de mon bien aimé Almodovar, grandiloquante dans Volver) est toujours aussi belle et captivante en folle maniaco-dépressive, en revanche Scarlett n'est pas la meilleure dans le film, un peu fade et effacée, même Vicky aux mains de Rebecca Hall (qui m'était inconnue) est un rôle plus captivant, même si plus en retenue. La souffrance de Vicky coincée dans une vie trop parfaite et rectiligne, est vraiment touchante, elle veut lutter mais ne veut pas faire souffrir, elle est complètement larguée au final, bien plus que sa copine Cristina qui se pose les mauvaises questions. Pour un Woody Allen, c'est du Allen dans le texte, tout est brouillé, les histoires prennent des chemins étranges, s'entremêlent, se quittent. Les personnages sont tous paumés en mal d'amour et de compréhension. Contrairement au Rêve de Cassandre qui m'avait déçue, je retrouve le cinéaste des vieux films, alliant dialogue presque philosophique (on se pause des questions, le tout en anglais et en espagnol) et amours humains... 

Verdict : à voir, à revoir.

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