jeudi 8 janvier 2009

Slumdog Millionaire : all i wanna do is (gunshot) and then (shling) and take your money

DANNY BOYLE pour ceux qui l'ignorerait il s'agit d'un réalisateur très particulier, avec un univers visuel hyper marqué, notamment dans ses anciens films Trainspoting (excellents Robert Carlyle et Ewan McGregor) sur la drogue dans les années 90 où déambule une jeunesse paumée et paumatoire, 28 jours plus tard (très belle BO avec Godspeed You ! Black Emperor, Grandaddy... et Londres vide) qui nous plonge dans un huit clos avec des zombis qui terrassent la civilisation anglaise et Sunshine (visuellement génial, le pitch pourrit) ou comment sauver le soleil si vital à notre Terre. Il y eu aussi La Plage (Canet, Ledoyen, Di Caprio) un peu too much, trop « aware ». Pas besoin de préciser que je suis un grand fan de l’esthétique dégagée.

Donc dans un grand cinéma parisien, avant première de Slumdog Millionaire... Ce dont ça parle : dans une Inde prolétaire et divisée, un jeune homme, Jamal Malik, arrive aux portes de la gloire en répondant correct aux difficiles questions de "Who want to be a millionaire?" (équivalent de "Qui veut gagner des millions") se retrouvant ainsi à la tête de 20 millions de roupies. Malheureusement, comme ce petit serveur de thé vient des couches prolétaires du taudis de Mumbai, il est vite taxé de tricheur et se retrouve face aux flics, c'est là qu'on devinera comment il a pu répondre à tout et son histoire d’amour compliquée. « La réponse ne fait pas partie du jeu mais la réponse est passionnante » (dixit le pitch officiel).

Tiré d’un roman de Vikas Swarup (« Les fabuleuses aventures d'un indien malchanceux qui devint milliardaire » publié aux Editions Belfond), le film nous donne a voir le paradoxe entre deux mondes le tout dans une Inde en développement où tout le monde ne trouve pas son compte et sa place. C'est un mélange de Bollywood et de Trainspoting, c'est pinçant et poétique, l'image est toujours magnifique, un grain si particulier, très froid, très spécial. Des scènes très belles, des épopées rocambolesques... Un vrai road movie, une histoire d'amour, de fraternité, une vraie escapade qui donne des ailes alors qu'on vit entourés d’arrivistes prêts à tout pour leur petit bonheur et leur confort personnel.

Bref je le conseille. Même si vous n'aimez pas l'histoire, le film est magnifique dans la façon dont il est tourné et ... la BO est, entre autre, confiée à M.I.A. avec son excellent Paper Planes !

 

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